Justification du cryptage RSA
Troisième partie : Propriété justifiant le cryptage RSA


Nous avons établi deux démonstrations différentes dans le but de justifier le principe du cryptage RSA. Nous présentons d’abord la démonstration la plus rapide, la seconde étant plus longue mais intéressante également. Ces deux démonstrations vont utiliser les théorèmes démontrés précédemment.  

 

Démonstration 1

 

Montrons que, p et q étant deux nombres premiers distincts, a étant un entier naturel et r tel que r º 1 [(p-1)(q-1)], alors ar º a [pq]  

                       

r = k(p-1)(q-1) + 1

ar = ak(q-1)(p-1)+1

 

D’après le théorème j,

ak(q-1)(p-1)+1 º a [p]

ar º a [p]

p divise ar – a

                                                                                                                                               

De même on montre que q divise ar – a

p et q étant premiers entre eux (p et q premiers et distincts), d’après le théorème e pq divise ar – a ce qui revient à ar º a [pq]  

 

Démonstration 2

 

Montrons que, p et q étant deux nombres premiers distincts et r tel que r º 1 [(p-1)(q-1)], alors pr º p [pq]

 

p divise pr – p

Or r º 1 [(p-1)(q-1)]

Donc pr – p = p(p-1)(q-1)*d + 1 – p

pr – p = p( p(p-1)(q-1)*d – 1)

pr – p = p( [pd(p-1)]q-1 – 1)

Or p L q = 1

Donc pd(p-1) L q = 1

 

En utilisant la seconde forme du petit théorème de Fermat, on obtient que q divise [pd(p-1)]q-1 – 1

q divise donc pr – p

Or on p divise aussi pr – p, de plus p et q sont premiers entre eux, donc par théorème pq divise pr – p. Ce qui s’écrit également pr º p [pq]

 

Montrons ensuite que p et q étant premiers avec p distinct de q, r étant tel que r º1 [(p-1)(q-1)], alors ar º a [(p-1)(q-1)]

 

Cas 1 :

si a = pk, k appartient à N

D’après la démonstration précédente, 

pr º p [pq]

Par théorème,

pkr º pk [pq]

ar º a [pq]  

Cas 2 :

si a = ql, l appartient à N

de même, ar º a [pq]

 

Cas 3 :

si a L b = 1 et a L q = 1

alors, aq-1 L p = 1                     

donc d’après le petit théorème de Fermat,

(aq-1)p-1 = 1 [p]

p divise a(p-1)(q-1) – 1

de même q divise a(p-1)(q-1) – 1

                                                                                                                       

Donc par théorème, p et q étant premiers, pq divise a(p-1)(q-1) :

a(p-1)(q-1) º 1 [pq]

ad(p-1)(q-1) º 1 [pq], d appartient à N

ad(p-1)(q-1)+1 º a [pq]

ar º a [pq]

 

Cas 4 : (cas général)

Si a = pkqla’ avec a’ L p = 1 et a’ L q = 1

ar º pkrqlra’r [pq]

Or d’après le cas 1, (pk)r º p [pq]

D’après le cas 2, (ql)r º q [pq]

D’après le cas 3, a’r º a’ [pq]

Donc on obtient :

ar º pkqla’ [pq]

ar º a [pq]